Dans un rapport inquiétant, l’UNICEF révèle que plus de 370 millions de filles et de femmes ont subi des violences sexuelles durant leur enfance, et que ce chiffre grimpe à 650 millions en incluant les agressions sans contact physique. Alors que la Journée internationale de la fille approche, l’agence onusienne appelle à une action urgente pour protéger les enfants, notamment dans les zones de conflit où la vulnérabilité est exacerbée.
Selon un rapport alarmant de l’UNICEF publié le 10 octobre 2024, plus de 370 millions de filles et de femmes dans le monde ont subi des violences sexuelles durant leur enfance ou leur adolescence, ce qui équivaut à une femme sur huit. En incluant les violences « sans contact physique » comme les agressions en ligne, ce chiffre grimpe à 650 millions, touchant une femme sur cinq. Cette étude, présentée à l’approche de la Journée internationale de la fille, souligne la portée mondiale de ces violences, qui impactent gravement les adolescentes, engendrant des traumatismes durables.
Les données révèlent que l’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée, avec 79 millions de victimes, suivie par l’Asie de l’Est et du Sud-Est. Les zones de conflit aggravent cette situation, où les viols et violences basées sur le genre sont utilisés comme armes de guerre. Les enfants vivant dans des contextes fragiles sont particulièrement vulnérables, avec une prévalence de 25 % de violences sexuelles.
Bien que les filles soient les principales victimes, les garçons et les hommes ne sont pas épargnés : l’UNICEF estime que 240 à 310 millions d’entre eux ont subi des agressions sexuelles durant leur enfance. Ces chiffres soulignent l’urgence d’agir pour protéger les enfants, notamment en renforçant les lois et les normes sociales qui tolèrent de telles violences.
À l’approche de la première Conférence ministérielle mondiale sur l’élimination de la violence contre les enfants en Colombie, l’UNICEF appelle à une mobilisation accrue pour combattre ces atrocités, à travers une meilleure protection légale et des interventions ciblées, surtout durant l’adolescence, pour briser le cycle de la violence.