Le Comité institutionnel de lutte contre le Sida du Conseil Constitutionnel du Burkina Faso, a organisé, ce jeudi 7 novembre 2024 à Ouagadougou, une journée de sensibilisation sur le VIH/SIDA. Une initiative qui vise à renforcer la lutte contre cette épidémie qui continue de frapper des millions de personnes à travers le monde.
Le VIH Sida reste un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale. Près de 40 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, dont environ 25 millions en Afrique subsaharienne, la région la plus touchée par cette épidémie, selon ONU SIDA. « Le SIDA, rappelons-le, est bien plus qu’une maladie. Il affecte encore des millions de personnes chaque jour, que ce soit directement, ou à travers les proches et les familles de ceux qui en sont atteints. Malgré les progrès scientifiques et médicaux considérables, de nombreux obstacles demeurent. La stigmatisation, la désinformation et le manque d’accès aux soins sont autant de facteurs qui contribuent à la propagation de cette maladie », a souligné dans son allocution, le président du Conseil Constitutionnel, Me Barthélémy Kéré.
En vue donc de contribuer à éradiquer cette pandémie du Burkina à l’horizon 2030, le Comité institutionnel de lutte contre le Sida du Conseil Constitutionnel a organisé une journée de sensibilisation sur la pandémie. « L’objectif c’est de sensibiliser le personnel et tous ceux qui s’intéressent à ce qui se fait sur l’existence du VIH Sida, mais également sur la possibilité de l’éradiquer d’ici 2030 », a confié Pr Larba Yarga, membre du Conseil.
Cette initiative, tenue annuellement, vise à renforcer la compréhension des enjeux liés à cette pandémie. Le respect des droits humains est un fondement essentiel d’une riposte efficace au VIH, de l’avis des organisateurs. A cet effet, les différents panels de cette journée de sensibilisation ont porté sur le thème « contribution du Conseil Constitutionnel dans la protection de la santé sexuelle et reproductive ». Hassana TRAORE, magistrate et panéliste du jour, a indiqué que « parfois, on ne fait pas le lien, mais l’exercice de certains droits humains vont forcément influencer sur la santé sexuelle et reproductive. Par exemple, quand on n’a pas accès à la contraception et qu’on fait les enfants sans le vouloir, cela va forcément impacter sur notre travail. Il est donc important de faire le lien qu’il y a entre les droits humains d’une manière générale et les questions de santé sexuelle et reproductive ».
Les discussions ont porté sur l’importance de la prévention, l’accès aux soins, ainsi que les obstacles juridiques et sociaux qui entravent souvent la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Au-delà des échanges, un cross et une séance de dépistage du VIH Sida sont également au menu de cette journée de sensibilisation.