Un forum des parties prenantes sur la santé a débuté mercredi 2 mars 2023 à Ouagadougou. Il a pour thème : «santé communautaire résiliente pour une couverture sanitaire universelle dans le contexte de défis sécuritaire et humanitaire». Le but est de réunir tous les acteurs de la santé afin de mener des discussions pour parvenir à un objectif commun.
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Le présent forum vise à interpeller toutes les parties prenantes (agents de santé, ministère de la santé, Organisation non gouvernementales, partenaires techniques et financiers) de la santé sur la nécessité de revisiter leur trajectoire initiale en vue d’optimiser leurs actions concernant la santé. Avant d’annoncer l’ouverture du forum, Estelle Edith Dabiré, la secrétaire générale du ministère de la santé, présidente de la cérémonie et représentante du ministre de la santé a énuméré les principaux axes sur lesquels vont s’accentuer le forum :
-Les progrès accomplis en matière de santé communautaire en vue de renforcer des soins de santé primaire et de la couverture maladie universelle ;
-Les stratégies d’accès et de continuité de service de santé à base communautaire ;
-La place des innovations technologiques dans la mise en œuvre des interventions de santé communautaire ;
-Les défis de la participation communautaire dans la mise en œuvre des programmes de santé;
-Les stratégies innovantes de financement pour une santé communautaire résiliente.
«Les objectifs de développement durable, en positionnant la santé comme une valeur universelle a ouvert le champ à de nouvelles expérimentations pour favoriser l’accès à de plus grand nombre de population à des soins de santé financièrement supportables et territorialement accessibles», déclare Estelle Dabiré. Elle salue la décision du Burkina Faso d’institutionnaliser la santé communautaire. En effet, le gouvernement burkinabè a donné un caractère institutionnel à ce domaine en recrutant plus de 17 000 agents de santé à base communautaire en vue de s’inscrire dans la dynamique internationale d’impulsion de santé communautaire soutenue. Selon la secrétaire générale du ministère de la santé, la santé à base communautaire constitue aujourd’hui un levier indispensable au renforcement du système de santé du Burkina Faso.
Lors de son allocution, le représentant adjoint de l’UNICEF Burkina Faso Dr James Mugaju, a expliqué que c’est grâce à l’institutionnalisation de la santé communautaire que le Burkina Faso a pu améliorer la prise en charge du cas du paludisme, de la diarrhée et de la pneumonie. «Au-delà de la crise sécuritaire qui frappe le pays, ils y a de bonnes choses en matière de santé communautaire qu’il faut noter et documenter. C’est grâce à l’initiative de la santé à base communautaire que le gouvernement à travers le ministère de la santé a pu assurer la continuité des soins dans les zones à défis sécuritaires» a-t-il laissé entendre.
Le premier enjeu de ce forum est de mener des discussions pour mieux harmoniser les pratiques entre les acteurs de la santé en vue de parvenir à une vision commune. Le deuxième enjeu est celui de la digitalisation de la santé communautaire. Le but est d’équiper les agents avec des tablettes et des téléphones qui sont paramétrés pour pouvoir collecter les informations, les transmettre, alerter et avoir des donnés pour analyser et permettre aux décideurs d’agir.
C’est la première expérience du genre en matière de concertation pour parler de stratégie de la santé communautaire. Ce forum va prendre fin le vendredi 3 mars 2023. Dans la perspective d’assurer la promotion durable de la santé communautaire au Burkina Faso, et de sa mise en œuvre efficace et efficiente pour assurer la continuité des soins essentiels aux plus près des communautés, toutes les parties prenantes concernées sont invitées à travailler à avoir une compréhension partagée et à renforcer simultanément leurs capacités de proposition.