Le club de génie civil, réunissant des étudiants de différentes universités, ont organisé ce vendredi 19 avril 2024, la première édition du meeting national du génie civil à Ouagadougou. A travers le thème innovation et sécurité : le génie civil en action pour un réel développement de la patrie, ces jeunes étudiants ont souhaité apporter leur part au rayonnement du domaine du génie civil.
La qualité des infrastructures publiques constitue le socle de la croissance et du développement d’un pays. Au Burkina Faso, la problématique de la qualité des infrastructures continue de faire l’objet de discussions, en vue de trouver des solutions idoines en la matière, en témoigne la défaillance des infrastructures publiques constaté ces dernières années. Plus d’une centaine d’entre elles présentent une situation de dégradation, ou ont subi des dégradations dans presque toutes les régions du pays. A cela s’ajoute la situation sécuritaire qui ne favorise pas le développement de certains ouvrages publics.
Au regard de ce constat, des étudiants réunis en club, ont décidé d’apporter leur contribution à la promotion d’infrastructures publiques de qualité répondant aux normes, en organisant une activité dénommée meeting national du génie civil. De l’avis de la secrétaire du comité d’organisation, Rokiyat Tody « le constat est parti de la défaillance observée dans le domaine étant étudiants, et au regard de la situation sécuritaire du pays, on se demandait comment nous pouvons contribuer au développement de la nation. En organisant cette rencontre, nous souhaitons apporter des solutions aux problèmes actuels ».
Les autorités burkinabè sont soucieuses de l’accès des populations à des infrastructures de qualité, respectueuses de l’environnement. Le ministère de tutelle de la présente activité, à travers son représentant, a salué et encouragé la mise en place de l’initiative en question. « Le thème porte sur la réalisation d’infrastructures dans un contexte d’insécurité. Nous souhaitons qu’à l’issu des réflexions, les participants arrivent à proposer des solutions concrètes, en vue de permettre la réalisation d’infrastructures de qualité », a confié Laurent Bado, chargé des missions du ministère invité.
L’Ordre des ingénieurs en génie civil du Burkina Faso, dont l’une des missions est de veiller en permanence au respect des règles et conditions d’exercice de la profession, a été au rendez-vous. Selon la présidente de l’institution, Sonia Kaboré, « il était de notre devoir de venir soutenir ces jeunes. Nous avons été étudiants, et nous avons pu avoir l’occasion de toucher de près les difficultés qu’ils rencontrent. Même en étant professionnels, on a toujours à cœur d’accompagner nos frères et sœurs dans ce noble métier ».
Deux jours durant, les participants prendront part à des panels, des conférences débats, des communiqués et des réflexions autour du thème retenu. Pour information, le génie civil représente l’ensemble des techniques de constructions civiles. C’est l’art de concevoir et de réaliser des ouvrages d’infrastructures répondant aux besoins de la société et respectueux de l’environnement.