L’apatridie constitue l’un des grands défis humanitaires du XXIe siècle. Face à cette crise, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), déploie des efforts significatifs pour mettre fin à ce phénomène et promouvoir les droits des apatrides, à travers des initiatives telles que la campagne I Belong. Toutefois, des millions de personnes restent exclues de la société en raison de leur absence de nationalité.
À l’occasion des dix ans de la campagne I Belong, le HCR appelle à une action accrue pour éliminer l’apatridie, qui prive des millions de personnes en Afrique de l’Ouest et Centrale de leurs droits fondamentaux. La campagne a permis de réformer des lois discriminatoires, d’offrir des protections légales et d’élargir l’accès à la nationalité. Cependant, de nombreuses personnes continuent de faire face à des barrières juridiques et sociales. On dénombre plus de 931.000 personnes rien qu’en Afrique de l’Ouest. Des millions d’autres, en particulier dans des pays touchés par les conflits sont exposés à des risques accrus en raison de barrières juridiques, sociales et historiques complexes.
Tout en saluant l’engagement des pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale à s’attaquer à l’apatridie, le HCR appelle les gouvernements, les organisations régionales et les alliés internationaux à accroître leurs efforts et leurs ressources pour garantir le droit de chacun à une nationalité.
En octobre dernier, le chef du HCR, Filippo Grandi, a annoncé le lancement de l’Alliance mondiale pour mettre fin à l’apatridie, une nouvelle initiative visant à galvaniser les efforts mondiaux et à prolonger la dynamique de I Belong.
En rappel, la campagne I Belong a été lancée en 2014par le HCR, pour promouvoir la reconnaissance de la nationalité et la lutte contre l’apatridie. Cette campagne qui tire à sa fin, visait à sensibiliser le public sur les défis auxquels sont confrontées les personnes apatrides.