Les dernières données mondiales sur le diabète révèlent une double alerte : une augmentation inquiétante des cas et un accès insuffisant aux traitements, en particulier dans les pays à faible et moyen revenu. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) appelle à une action urgente.
Selon une étude mondiale menée par la NCD Risk Factor Collaboration (NCD-RisC) en partenariat avec l’OMS, le nombre de personnes diabétiques a doublé entre 1990 et 2022, passant de 7 % à 14 % des adultes, touchant aujourd’hui près de 450 millions de personnes. Toutefois, 60 % des cas restent sans traitement, en grande partie dans les pays à faible revenu, où se trouvent 90 % des diabétiques non traités.
Les principaux facteurs de cette épidémie sont l’obésité, la mauvaise alimentation, la sédentarité et les inégalités économiques. En particulier, les régions d’Asie du Sud-Est, de la Méditerranée orientale et l’Afrique affichent les taux les plus élevés de diabétiques non traités, avec moins de 40 % des patients sous traitement médicamenteux.
Face à cette crise, l’OMS a lancé un cadre mondial de surveillance, visant à améliorer le contrôle glycémique et l’accès aux médicaments essentiels. Ce cadre, qui complète le Pacte mondial sur le diabète de 2021, offre aux pays des lignes directrices pour la prévention et les soins.
Pour inverser la tendance, l’OMS appelle les gouvernements à adopter des politiques favorisant l’alimentation saine, l’activité physique et l’accès à des soins de santé de qualité, avec l’objectif de garantir que 80 % des diabétiques diagnostiqués atteignent un bon contrôle glycémique d’ici 2030.