L’Université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou reçoit du 14 au 16 novembre, un colloque international sur le thème, « les pratiques de l’information et de la communication dans une société en mutations ». Cette rencontre, organisée par le Laboratoire de recherche Médias et Communications Organisationnelles (LAMCO), réuni des chercheurs, des praticiens et des étudiants autour des défis et des enjeux de la communication dans le contexte africain.
La révolution numérique a considérablement bouleversé les secteurs de la société, et en particulier celui de l’information et de la communication. L’émergence des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle (IA) a modifié les modes de production, de diffusion et de consommation de l’information. Cette transformation, tout en offrant des opportunités, soulève également des défis liés à la fiabilité, à la désinformation, à l’éthique, à la manipulation, à la sécurité.
Dans l’optique d’apporter sa contribution à l’évolution du secteur de l’information et de la communication dans une société qu’il estime être en pleine métamorphose, le Laboratoire de recherche Médias et Communications Organisationnelles s’est penché sur la question à travers ce colloque.
« Nos sociétés sont en constante mutation et au regard de ce constat, les pratiques de l’information et de la communication ne peuvent pas rester en l’état. Il y a nécessité de diagnostiquer ce qui est positif, ce qui fonctionne et noter ce qui ne va pas, la façon à ajuster, à adapter, pour être en phase avec les réalités du moment », a expliqué le président du comité d’organisation, Dr Firmin Gouba
Pour le premier responsable de l’Université hôte, Pr Jean François Kobiane, « l’importance de ce colloque va au-delà des étudiants et des enseignants chercheurs en sciences de l’information et de la communication. La thématique est non seulement pertinente, mais d’actualité. Les défis que nous rencontrons aujourd’hui en matière d’information et de communication, de question de la vérification des sources, de la tendance à la désinformation, la question de l’information et de la communication y occupe une place centrale dans les préoccupations de développement de notre pays, de la sous-région et au niveau mondial ».
Au cours des trois jours du colloque, les réflexions porteront sur quatre axes thématiques, sous forme de communication suivie d’échanges. L’occasion sera donnée aux différents acteurs, d’analyser les impacts des nouvelles technologies, de l’IA et des réseaux sociaux sur les pratiques professionnelles des journalistes et des communicateurs. « Ces sujets sont cruciaux dans notre monde interconnecté où la bonne information semble rare et les pratiques communicationnelles bousculées par l’intelligence artificielle. C’est donc à juste titre que les experts du domaine se réunissent pour en discuter », a affirmé le Directeur de l’école doctorale Lettres, Sciences humaines et communication, Pr Gabin Korbeogo.
Près de 500 participants prennent part à ce colloque et 8 pays y participent à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Gabon, le Congo, la France et la Belgique. Cinquante communications portées par soixante-quinze intervenants permettront d’étayer des différents sous-thèmes, qui aboutiront à la proposition de solutions qui aideront à la prise de décisions face aux nouveaux objets techniques de communication numérique.