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Changement climatique : quelles stratégies de financement en faveur du climat dans la zone UEMOA?

Le ministre en charge de l’environnement du Burkina Faso a présidé ce 3 avril 2023 un atelier sur les stratégies de financement en faveur de la nature et du climat en zone UEMOA. Le thème de cet atelier est « résilience au changement climatique, net-zéro et nature-positive ». Il est l’initiative de la commission de l’union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la banque ouest-africaine de développement (BOAD).

voir la vidéo sur l’atelier de réflexion

Cet atelier qui a eu lieu à Ouagadougou a deux objectifs majeurs selon Kako Nubukpo, le commissaire en charge de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de l’UEMOA. « Dans un premier temps, il s’agit de voir comment les Etats peuvent s’organiser pour mobiliser le maximum de financement dans le cadre des accords multilatéraux. Dans un second temps, il s’agit d’accroitre une cohérence entre les différentes organisations sous-régionales pour qu’elles puissent accompagner au mieux les Etats membres », a-t-il déclaré.

En effet, entre 2013 et 2019, les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel ont reçu un montant total de 11,7 milliards de dollars de financement dans le domaine du climat, soit seulement 7% du montant requis d’ici 2030. Une somme jugée basse par la commission de l’UEMOA. D’où la tenue de cet atelier co-organisé avec BOAD. Par cet atelier, ces deux structures entendent créer un cadre de réflexion sur les mécanismes viables de financement en faveur de la nature et du climat en zone UEMOA.

A en croire Noëlle Kodjo Diop, Directrice de l’innovation et du développement durable, la préservation de la nature est très profitable à la population. «Nous devons réfléchir à des mécanismes de financement en vue d’accompagner nos Etats pour le bénéfice de nos populations », a-t-elle laissé entendre. Cette action s’inscrit dans la responsabilité sociétale de la banque, a ajouté la directrice.

Le Dr Augustin Kaboré, ministre en charge de l’environnement a laissé entendre que « les pays membres de l’UEMOA figurent parmi les plus exposés aux chocs exogènes liés à la nature et au climat. Et cela se ressent à travers la récurrence de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la dégradation des terres, et la perte de la biodiversité », Selon lui, la résolution de ce phénomène nécessite une mobilisation de ressources financières. La tenue de cet atelier constitue pour lui un cadre de réflexion pour atteindre les objectifs financiers fixés.

Plusieurs experts venant de différents pays de la sous-région (Burkina Faso, Togo, Sénégal, Bénin, etc.) ont pris part à cet atelier. L’atelier a débuté ce lundi 3 avril et va prendre fin le 5 avril 2023.

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