30 Octobre 2023
Le Conseil Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF) a tenu dans la matinée du 26 octobre 2023 à Ouagadougou, un panel d’échange autour du potentiel des technologies et Innovations du CORAF pour relever les défis du changement climatique et des stratégies de mise à la disposition des utilisateurs. Ce panel intervient en prélude à la 14ème édition du Forum National de la Recherche Scientifique et des Innovations Technologiques (FRSIT) au SIAO.
Le CORAF a pris part du 24 au 28 octobre 2023 à Ouagadougou, à la quatorzième édition du Forum National de la Recherche Scientifique et des Innovations Technologiques. Le FRSI se veut une plateforme d’exposition du savoir-faire dans différents secteurs de l’agriculture, l’élevage, la santé, etc. En marge à cet événement, le CORAF, un des partenaires officiels, a organisé un side event le 26 octobre. Le panel a débuté par la présentation sommaire de quelques technologies et innovations agricoles, suivie des propos introductifs du Pr Niéyidouba Lamien, Coordinateur de programme au CORAF, qui a porté sur 4 volets : les dispositifs des générations des technologies, le mécanisme de mise à l’échelle, les défis d’adoption de masse des technologies ainsi que les solutions envisageables.
Au cours de sa présentation du Pr Niéyidouba Lamien a tenu à féliciter les équipes de chercheurs qui s’investissent au quotidien dans la recherche pour trouver des solutions exploitables aux défis du secteur agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre. « Depuis les années 2008, le système de recherche a réfléchi à cemécanisme de mutualisation des énergies, de ressources et ils ont mis des dispositifs en marche. Je vais ici rendre hommage au Dr François Lompo qui est présent, c’est eux qui ont réfléchi en son temps à ces dispositifs et ce qui est formidable dans ce qu’ils ont conçu, c’est la durabilité de l’approche. Depuis que les 9 centres de Recherche ont été mis en place, même avec l’arrêt du financement de la Banque Mondiale qui les accompagnait, au jour d’aujourd’hui aucun des 9 centres n’a été démantelé. Les Pays se sont appropriés, mieux vous avez des centres comme celui du Burkina Faso sur les fruits et légumes, grâce à l’accompagnement du FONRID, qui a accédé à un statut régional d’excellence et la région aussi aujourd’hui est entrain de demander à ce que le CORAF mette en place trois autres centres d’excellence sur des thématiques telles que la mécanisation agricole, la gestion de bioagresseurs et la gestion interne des Eaux »
A la suite de ces propos introductifs, le panel a réfléchi sur les mécanismes de diffusion des technologies et innovations auprès des utilisateurs. A ce propos, Dr François Lompo, affirme d’abord que « l’agriculture est le domaine par excellence qui va permettre de combattre la pauvreté en milieu rural ». Ensuite, toujours selon lui, « il faut dire que nous sommes dans un contexte où les défis sécuritaires mais aussi la démographie, font que nous sommes obligés de bondir encore plus pour faire face à cette situation. Vous avez (02) millions de personnes qui sont déplacées et parmi ces (02) de personnes déplacées ; vous avez des producteurs agricoles, vous avez des agropasteurs, vous avez des djihadistes qui sont dans les forêts et qui détruisent tout. Comment est-ce que, lorsqu’ils vont retourne, on va pouvoir gérer toutes ces questions ? Et c’est à la recherche et au développement d’apporter ces solutions »
Comme autre difficulté significative faisant barrière aux utilisateurs dans le processus d’accès des technologies, Dr Hamidou Tamboura, panéliste, attire l’attention sur les enjeux voisins à la technologie. Comme exemple assez concret, il évoque la question d’internet méconnu ou non utilisé par les producteurs ruraux.
En guise de rappel, En tant qu’association internationale à but non lucratif, le CORAF travaille dans 23 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, couvrant une superficie de 12,3 millions de kilomètres carrés. Au niveau national, le CORAF travaille en partenariat avec les systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) composés d’instituts publics de recherche agricole, d’universités et d’autres institutions tertiaires, de groupes d’agriculteurs, d’organisations de la société civile, du secteur privé et de toute autre entité engagée dans la fourniture de services de recherche agricole. Afin d’atteindre sa mission d’aide humanitaire, il organise des rencontres d’envergures comme le MITA (Marché des Innovations et des Technologies Agricoles) dont la dernière édition s’est tenue à Ouagadougou du 12 au 15 Septembre 2023.
