Après deux années de mise en œuvre, le projet droits et santé des femmes au Burkina Faso a pris fin. La cérémonie de clôture a lieu ce jeudi 23 mars 2023 à Ouagadougou. L’objectif principal est de présenter les acquis et les expériences du projet.
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Prévenir et réduire les vulnérabilités en contexte de crise et post-crise Covid-19, est le but visé par le projet Droits et santé des femmes au Burkina Faso. Il a apporté un changement notoire au profit des bénéficiaires. Pour ce faire, les porteurs du projet ont renforcé les capacités des agents de santé sur les droits des femmes et des violences sexistes et sexuelles. L’objectif est de permettre aux agents de santé d’être à l’écoute et de conseiller les femmes victimes de violence. Les résultats sont satisfaisants selon la représentante de l’ONG Voix de femmes. « L’ONG Voix de femmes a déroulé son projet dans 10 marchés et 10 gares. Au début, les femmes étaient réticentes mais au fur et à mesure que les animateurs persévéraient dans les sensibilisations, nous avons remarqué une adhésion massive de ces femmes» déclare Raketa Ouangrawa, représentante de l’ONG Voix de femmes.
Les bénéficiaires ont également pu discuter des violences dont elles étaient victimes, partager leurs expériences et inciter d’autres femmes à adhérer et à assister aux séances de sensibilisation.
Le changement a été aussi noté chez les hommes, qui étaient devenus des leaders d’opinion auprès de leurs paires, de quoi satisfaire le ministère de la santé. « Nous sommes satisfaits puisque ces ONG et associations travaillent dans le cadre des objectifs du ministère de la santé. Les femmes ont aussi bénéficié de sensibilisation et l’appui sur les activités génératrices de revenus. Toute chose qui va contribuer à leur libération sur le plan économique, juridique et judiciaire » a laissé entendre Habibou Sarambé, représentante du ministre de la santé.
La représentante de l’ONG Voix de femmes assure que sont organisation demeure bien vrai que le projet ait pris fin. Selon elle, la fin du projet n’est pas synonyme de la fin de la lutte pour les droits et la santé de la femme. « Les actions sur les violences basées sur le genre vont toujours exister » assure-t-elle.
Le projet a été mis en œuvre en partenariat avec l’association des femmes juristes du Burkina (AFJ/BF), l’initiative panandetiguiri pour le bien-être de la femme (IPBF) et l’ONG Voix de femmes. La mise en œuvre du projet a été possible grâce à l’appui financier de l’Agence française de développement et l’appui technique de l’ONG Equipop. Un appel a été lancé à l’endroit des femmes pour qu’elles continuent à se battre car aucune lutte n’a été obtenue facilement.
Elisabeth Yanogo (stagiaire)