L’Assemblée Législative de Transition a reçu, le jeudi 21 novembre 2024, une centaine d’enfants pour la célébration de la journée mondiale de l’enfance, célébrée le 20 novembre de chaque année. Cette commémoration s’est tenue sous le thème « écoutons l’avenir ».
Plus de 300 millions d’enfants dans le monde vivent dans l’extrême pauvreté, tandis qu’un enfant sur cinq est scolarisé mais n’accède pas à une éducation de qualité, selon les données du Fonds des Nations Unie pour l’Enfance (UNICEF). C’est en Afrique subsaharienne, que la proportion d’enfants vivant dans l’extrême pauvreté a le plus augmenté au cours de la dernière décennie, toujours selon l’UNICEF. Elle serait passée de 54,8% en 2013 à 71,1% en 2022. La Journée Mondiale de l’Enfance, célébrée le 20 novembre de chaque année a été mise en place, en vue de mettre en lumière les droits des enfants et de réaffirmer l’engagement des nations à garantir un meilleur avenir pour tous les jeunes.
Au Burkina Faso, la journée mondiale de l’enfance 2024, dont le thème était « écoutons l’avenir », a été célébrée en différé à l’hémicycle de l’Assemblée législative de transition. Devant les jeunes députés du jour, les ministres en charge de la santé, de l’éducation et de l’action humanitaire ont exposé les avancées enregistrées dans leurs domaines, concernant les enfants.
Sur le plan sanitaire, « chaque année, depuis 2016, c’est en moyenne 28 à 30 milliards de francs CFA qui sont consacrés par l’État pour assurer le renforcement de la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Cette mesure de gratuité s’étend également sur la radiothérapie des enfants de moins de 15 ans atteint de cancer, et la vaccination contre le paludisme », aux dires du ministre en charge de la santé, Robert Lucien Kargougou.
En ce qui concerne l’action humanitaire, la responsable de cette structure, Nandy Somé Diallo, a souligné entre autres exemples, « la scolarisation et le maintien des jeunes filles vulnérables ou à risque de mariage d’enfants dans le cursus scolaire, à travers le paiement des frais de scolarité et le suivi scolaire, dont environ 6 000 bourses scolaires qui sont octroyées par an. ».
Pour ce qui est du domaine éducatif, des mesures sont prises progressivement pour la réalisation du projet de la gratuité de l’éducation au Burkina.
A la suite des ministres, le président de l’assemblée législative de transition, s’est également prêté à l’exercice oral, en répondant aux questions posées par les députés du jour. Ces questions ont porté sur les lois votées par l’institution pour la protection des droits des enfants, et les mesures prises pour leur bien-être dans un contexte marqué par l’insécurité, les conflits, les déplacements de population et l’incivisme grandissant.
L’occasion a également été donnée aux jeunes parlementaires, de se prononcer sur les différentes interventions et de donner leur avis sur cette commémoration. Les intervenants ont tous dit être satisfaits des réponses et des conseils qui leur ont été prodigués. La Journée mondiale de l’enfance célèbre l’anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée le 20 novembre 1989 par l’Assemblée Générale des Nations Unies.