Chapeau : Lors de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’UNESCO a tiré la sonnette d’alarme sur l’impunité persistante des meurtres de journalistes, un taux restant élevé à 85%. Une situation préoccupante qui souligne la fragilité de la profession et l’urgence de renforcer les mécanismes de protection.
Lors de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’UNESCO a dévoilé un rapport inquiétant sur l’impunité qui continue de régner autour des meurtres de journalistes. Selon l’organisation, 85% des meurtres recensés depuis 2006 sont restés impunis, un taux qui a légèrement diminué par rapport aux années précédentes, mais qui reste néanmoins alarmant.
« En 2022 et 2023, un journaliste a été tué tous les quatre jours », a souligné Audrey Azoulay, Directrice générale de l’Unesco. Ces assassinats ciblent particulièrement les journalistes enquêtant sur des sujets sensibles tels que la corruption, le crime organisé, ou les manifestations publiques. L’UNESCO a également relevé une tendance inquiétante : le nombre de femmes journalistes tuées a atteint son plus haut niveau depuis 2017, avec 14 victimes enregistrées pendant cette période.
Le rapport met en lumière le fait que les zones de conflit restent particulièrement dangereuses, près de la moitié des journalistes tués ayant perdu la vie dans ces régions. Mais les meurtres se produisent également dans des pays où la liberté de la presse est gravement menacée, notamment par la violence, la censure et les intimidations.
Dans ce contexte, l’UNESCO a appelé les États à prendre des mesures concrètes pour lutter contre cette impunité. L’organisation a insisté sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de justice efficaces pour poursuivre et condamner les auteurs de ces crimes, afin de prévenir de futures attaques.
Parallèlement, l’UNESCO a poursuivi sa campagne de sensibilisation et organisé, le 6 novembre, une conférence mondiale sur la sécurité des journalistes en situation de crise. L’organisation a également présenté de nouvelles initiatives pour améliorer la protection des journalistes, incluant des outils pratiques destinés à offrir un soutien psychologique immédiat aux journalistes en danger.